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Mise à jour de l’EFSA concernant le semicarbazide: pas de raison de modifier les habitudes alimentaires actuelles, y compris pour les bébés. Mesures de précaution recommandées à l’industrie pour les aliments

Le 28 juillet, l’EFSA a annoncé que la présence de semicarbazide (SEM) aurait été décelée dans certains aliments conditionnés dans des pots et des bouteilles en verre fermés avec des couvercles métalliques scellés à l’aide de joints d’étanchéité en plastique. Les aliments concernés comprenaient les jus de fruits, les confitures et les conserves de fruits, le miel, les aliments pour bébés, les légumes macérés dans du vinaigre et les légumes stérilisés, la mayonnaise, la moutarde, les sauces et le ketchup. La toxicité Capacité d'une substance de nuire à un organisme vivant. du SEM étant insuffisamment comprise, de plus amples recherches concernant sa présence dans les aliments et ses effets éventuels sur la santé humaine ont été entreprises par l’EFSA et les milieux industriels.

À l’origine, l’on avait pensé que la présence apparente de SEM dans les aliments pouvait s’expliquer comme résultant du processus analytique proprement dit. Toutefois, les plus récentes données semblent montrer que le semicarbazide est produit pendant le traitement thermique d’un agent chimique gonflant (l’azodicarbonamide) utilisé pour fabriquer des joints d’étanchéité en plastique employés dans les couvercles de pots et de bouteilles en verre et qu’elle passe des joints d’étanchéité dans les aliments.

En évaluant les risques liés au semicarbazide, les experts ont examiné: les plus récentes données scientifiques rendues disponibles sur la toxicologie du SEM; les niveaux rencontrés dans les aliments; et les quantités estimées de SEM absorbées par les bébés, les enfants et les adultes. Les résultats scientifiques, dont la dernière recherche commandée par l’EFSA, montrent que le semicarbazide présente une faible activité Mesure de la capacité d'une substance chimique à exercer un effet, décrite en termes de relation entre la dose utilisée et l'ampleur de l'effet qui en résulte. carcinogène chez les animaux et une faible activité génotoxique (c’est-à-dire susceptible d’endommager l’ ADN Molécule complexe en forme de chaîne portant le matériel génétique, présente chez les organismes vivants et certains virus. La molécule d’ADN (acide désoxyribonucléique) peut se copier elle-même et porte les instructions pour la fabrication de toutes les protéines utilisées pour la création et le maintien de la vie., le matériel génétique dans les cellules). Les quantités de semicarbazide présentes dans les aliments sont très basses. Bien que des incertitudes demeurent en ce qui concerne le SEM – non seulement en ce qui concerne l’importance de l’ exposition Concentration ou quantité d'une substance donnée absorbée par une personne, une population ou un écosystème à une fréquence spécifique, dans un intervalle de temps donné. humaine par le biais de l’alimentation mais également en ce qui concerne la probabilité d’effets sur les êtres humains – le groupe scientifique de l’EFSA a conclu que le risque lié à la consommation d’aliments contenant du semicarbazide est très faible.

Commentant ces conclusions, le président du groupe de l’EFSA, le Dr Sue Barlow a expliqué: «Le risque pour les consommateurs résultant de la présence éventuelle de semicarbazide dans les aliments – s’il existe – est jugé très faible, non seulement pour les adultes mais aussi pour les enfants. Bien qu’il y ait des incertitudes en ce qui concerne l’évaluation des risques en raison du manque de données complètes à l’heure actuelle, celles-ci n’ont trait qu’à la façon d’évaluer ce qui est considéré comme un très faible risque.»

Un groupe spécial d’experts a été invité par l’EFSA à se prononcer davantage sur les risques éventuels pour les bébés étant donné que ceux-ci constituent le groupe de consommateurs pour lequel une exposition potentielle au semicarbazide, sur base du poids corporel, est susceptible d’être la plus élevée. En évaluant les implications possibles du SEM dans les aliments pour bébés, les experts ont passé en revue les aspects toxicologiques ainsi que les considérations microbiologiques et nutritionnelles. Les experts ont mis en exergue le fait que, bien que ne constituant pas une part obligatoire de l’alimentation des bébés, les aliments pour bébés conditionnés en pots sont largement utilisés pour des raisons de commodité, de qualité et de sécurité nutritionnelle. Grâce à un excellent résultat en matière de sécurité microbiologique, ils offrent une solide protection contre les risques microbiologiques et autres risques de contamination. Tout en concluant qu’il serait prudent de réduire l’exposition au semicarbazide aussi rapidement que le permettrait la technologie, les experts ont souligné le fait qu’il serait peu judicieux de prendre toute mesure immédiate à l’encontre des aliments pour bébés qui serait susceptible d’exercer d’autres effets préjudiciables sur la santé des bébés. En ce qui concerne le remplacement éventuel des matériaux de conditionnement actuels et les technologies de scellés actuellement étudiés par les milieux industriels, il est capital qu’une prise en considération et une évaluation soigneuses de l’intégrité de l’étanchéité soient réalisées avant leur introduction.

Aucune mesure immédiate de la part des consommateurs ou des détaillants n’est recommandée en ce qui concerne la présence de semicarbazide dans les aliments pour bébés et dans d’autres aliments conditionnés dans des pots et des bouteilles en verre. L’EFSA insiste toutefois sur la poursuite d’un programme d’action visant à réduire la présence de SEM dans les aliments, y compris l’identification de solutions de conditionnement alternatives et la surveillance des niveaux de SEM dans les aliments. L’EFSA recommande également la mise en place, par la Commission européenne, d’un programme de surveillance afin de s’assurer que le remplacement du type actuel de joints d’étanchéité pour les pots en verre, par les milieux industriels, se déroule le plus rapidement possible.

(voir avis supplémentaires en pièce jointe “ Avis supplémentaire sur le semicarbazide, en particulier à propos des aliments pour bébé Réunion du groupe d’experts ad hoc le 9 octobre 2003”)