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L’EFSA rend un avis scientifique sur la fièvre Q

En raison de l’augmentation significative du nombre de cas humains de fièvre Q aux Pays-Bas, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu un avis scientifique Les avis peuvent porter sur l’évaluation d’un risque lié à une question scientifique générale, l’évaluation d’une demande d'autorisation pour un produit, une substance ou une allégation, ou encore l’évaluation d’une analyse des risques. sur cette maladie animale qui peut également être transmise à l’homme.[1] Cet avis porte sur l’importance de la fièvre Q chez les animaux et les humains, les différents facteurs de risque impliqués dans l’apparition et la propagation de la maladie, ainsi que l’efficacité des éventuelles mesures de lutte au niveau de l’UE.

L’avis de l’EFSA indique que l’infection à Coxiella burnetii, la bactérie responsable de la fièvre Q, est répandue chez les bovins, les ovins et les caprins au sein de l’Union européenne. Plusieurs facteurs peuvent affecter la propagation de la maladie parmi les animaux mais l’impact global sur leur santé est limité car ils développent rarement la maladie eux-mêmes. L’avis suggère que, pour lutter contre la fièvre Q à court et à long terme, une association de mesures pourrait être utilisée, la vaccination préventive des animaux étant considérée comme l’option la plus efficace à long terme.

Les informations disponibles indiquent que la fièvre Q a également un impact limité sur la santé publique, bien qu’elle puisse être significative pour certains groupes à risque.[2] Les humains sont généralement infectés par transmission aérienne de la bactérie. Rien ne prouve que des personnes puissent tomber malades en consommant du lait ou de la viande contaminés.

D’après Philippe Vannier, le président du groupe d’experts de l’EFSA sur la santé et le bien-être des animaux: «La clé pour aborder les risques et les défis posés par une maladie comme la fièvre Q réside dans une coopération entre des disciplines de santé publique et animale. C’est pourquoi l’EFSA a travaillé en étroite collaboration avec le Centre européen de prévention et contrôle des maladies afin de fournir aux décideurs un avis intégré au niveau européen sur la fièvre Q couvrant la santé humaine et animale aussi bien que la transmission de la maladie des animaux à l’homme».

«Nous avons besoin d’échanges d’informations précoces entre vétérinaires et praticiens de la santé humaine afin de mieux identifier l’origine de l’apparition de la maladie chez l’homme et, si possible, mettre en œuvre des mesures préventives. Il est important que nous parlions tous le même langage et que nous enregistrions les données de la même manière. L’harmonisation de la collecte de données est essentielle pour dresser un tableau plus précis de la situation en Europe et de la manière dont elle évolue au cours du temps.»

L’avis de l’EFSA indique que l’infection à Coxiella burnetii, la bactérie responsable de la fièvre Q, est largement répandue chez les bovins, les ovins et les caprins, au sein de l’UE. L’infection à Coxiella burnetii peut être présente dans un large éventail de systèmes d’élevage différents, mais son impact global sur la santé des animaux est limité puisqu’il est rare qu’ils développent la maladie eux-mêmes. Lorsque cela se produit, notamment chez le mouton et la chèvre, cette maladie est susceptible d’induire des troubles de la reproduction, y compris des avortements.

Un certain nombre de facteurs – y compris la proximité de moutons et de chèvres (en particulier lors d’un accouchement) ainsi qu’un temps sec et venteux – peut affecter le risque d’infection chez l’homme. L’importance relative de ces facteurs de risque fait toutefois l’objet d’une incertitude Concept scientifique utilisé dans le domaine de l'évaluation des risques pour décrire tous les types de limitations des connaissances disponibles au moment où une évaluation est menée, avec les ressources convenues, et qui affectent la probabilité des résultats possibles de l'évaluation. considérable, et il est probable que plus d’un facteur soit souvent impliqué. Aucun lien clair n’a été établi entre la diffusion de l’infection des exploitations vers les humains, et la taille des exploitations impliquées ou la virulence Degré ou capacité d'un organisme pathogène (p. ex. une bactérie, un virus ou un parasite) à provoquer une maladie. des différentes souches infectieuses.

L’avis identifie un certain nombre de mesures qui pourraient être utilisées pour lutter contre l’infection à Coxiella burnetii chez le mouton et la chèvre, mais souligne qu’une association de mesures pourrait être nécessaire pour gérer tant les voies d’infection dans les exploitations que les voies d’infection environnementales. La vaccination pourrait être considérée comme un moyen de lutte à long terme, étant donné qu’elle pourrait ne pas être efficace à court terme. Certaines options, notamment la mise à la réforme des femelles gravides, ne sont pas considérées comme appropriées pour la lutte à long terme, mais pourraient jouer un rôle en cas d’ épidémie Apparition généralisée d'une maladie infectieuse dans une communauté à un moment donné.. Le traitement des animaux infectés par des antibiotiques n’est pas recommandé.

L’avis de l’EFSA comprend un certain nombre de recommandations, notamment l’harmonisation de la collecte des données relatives à la fièvre Q chez les animaux afin de permettre les comparaisons au cours du temps et entre les pays. Il souligne également l’importance de l’identification et de la notification rapides des cas de fièvre Q chez les animaux, de même que des échanges d’informations précoces entre vétérinaires et praticiens de la santé publique.

L’EFSA a également publié aujourd’hui un rapport indépendant qui inclut des propositions relatives au développement d’un système de surveillance et de notification harmonisé pour la fièvre Q chez les animaux au sein des Etats membres de l’UE, et qui est largement cité dans l’avis de l’EFSA. Le rapport a été financé par l’EFSA, au titre de l’article 36 de son règlement fondateur, et a été préparé par un consortium d’institutions scientifiques de différents Etats membres sous la direction de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA).

[1] L’avis a été élaboré par le groupe scientifique de l’EFSA sur la santé et le bien-être des animaux, avec le soutien du groupe scientifique de l’EFSA sur les risques biologiques (BIOHAZ), l’unité des zoonoses et l’unité des méthodologies d’évaluation de l’EFSA, et en étroite collaboration avec le Centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC).
[2] L’ECDC doit publier une évaluation des risques relatifs aux aspects de la fièvre Q concernant la santé humaine.

 

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